"C'est de fournir à nos entreprises des outils adéquats pour faire face aux défis constants", Liliane Boho Consultante RH

Liliane Boho est consultante RH depuis peu. Membre très active de l'Association des Gestionnaires des Ressources Humaines de Yopougon (AGRH-Yop), elle a servi comme DRH dans plusieurs entreprises dont CIPROCHIM. « Je n'est pas assez de temps mais le sujet la QVT me passionne particulièrement alors je vais vous apporter ma contribution », nous avait-elle confié quand nous l'avions approchée pour intervenir sur le sujet. 

Notion nouvelle, la qualité de vie au travail traduit une réalité qui a toujours existé dans le milieu professionnel mais sous des appellations diverses : bien-être, satisfaction, relations sociales, ambiance conviviale et cordiale, environnement paisible, management adéquat, travail bien organisé et structuré, joie de vivre, adaptabilité au poste, égalité professionnelle, carrière…. On est en plein dans les « Conditions de travail » au sens le plus large possible. Mais lorsqu’on parle de « qualité de vie au travail », non seulement, nous sommes tous concernés : dirigeants, managers, employés et même proches (famille, amis…) des travailleurs. Mais cela va plus loin, comme nous allons le voir à travers certaines définitions Définition Comme toute notion nouvelle, il reste assez difficile de définir clairement ce concept, même s’il existe quelques ébauches. Pour illustration, en 1994, l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) définissait la qualité de vie en général, comme étant « la perception qu’a un individu de sa place dans l’existence, dans le contexte de la culture et du système de valeurs dans lesquels il vit, en relation avec ses objectifs, ses attentes, ses normes et ses inquiétudes. Il s’agit d’un large champ conceptuel, englobant de manière complexe la santé physique de la personne, son état psychologique, son niveau d’indépendance, ses relations sociales, ses croyances personnelles et sa relation avec les spécificités de son environnement ». L’Accord National Interprofessionnel de 2013 (l’ANI en France) intitulé « Vers une politique d'amélioration de la qualité de vie au travail et de l'égalité professionnelle » ne donne pas de définition précise mais des orientations sur ce qu’il faut entendre par « qualité de vie au travail ». Selon cet accord, il s’agit entre autres, « du travail, des conditions de travail, de la possibilité qu’elles ouvrent ou non pour faire du bon travail, dans une bonne ambiance... ». Cela vise un domaine très large, incluant le bien-être au travail, à travers l’adéquation vie personnelle/ vie professionnelle, pour une amélioration de la performance de nos entreprises. Ainsi, la qualité de vie au travail, du côté du travailleur, c’est le sentiment de bien-être que l’on ressent chaque fois que l’on vient au travail, chaque fois que l’on est en train de travailler chaque fois que l’on pense à son travail. Mais il faut aller plus loin pour se rendre compte que les véritables enjeux sont avant tout stratégiques. En effet, se pencher sur la question de la qualité de vie au travail, c’est concevoir et mettre en œuvre un plan d’actions pour améliorer les performances individuelles et collectives. Il s’agit donc de fournir à nos entreprises des outils adéquats pour faire face aux défis constants auxquels elles sont confrontées (innovations technologiques, concurrence, mutations socioprofessionnelles…). Pour dire les choses simplement, on pourrait conclure que la « qualité de vie au travail » signifie que le travail devient un le lieu où on vit bien. En effet, on y vient pour travailler certes, mais on y vit en société (pour preuve le temps passé au travail, y compris le temps de trajet souvent long et difficile, en comparaison du temps en dehors du travail). C’est pourquoi, il est impératif de bien s’y sentir. Mais alors, que renferme cette notion ? Elle touche plusieurs dimensions du travail, à savoir : • Le bien-être au travail : c’est le fait de bien se sentir, d’apprécier son travail, que celui-ci nous procure du bonheur (physique, moral, matériel, financier…). Le bien-être ne se résume pas à la bonne santé des travailleurs. C’est un état d'esprit global et subjectif. • La sécurité et l'hygiène des locaux, la protection de la santé des salariés, l'impact physique ou psychosocial des tâches effectuées, l'ergonomie, la motivation, les relations professionnelles apaisées • La prévention des risques psychosociaux (le stress, la pression, le harcèlement moral, les violences physiques et morales) • Le contenu du travail (degré d’autonomie, degré de responsabilité...) • L’organisation du travail (charge de travail, dysfonctionnements...) • L’environnement physique (bruit, éclairage, chaleur, produits chimiques...) • Les possibilités de réalisation professionnelle (rémunération, formation, développement des compétences…) • L’aménagement des espaces de travail • L'équilibre entre vie professionnelle / vie privée • La RSE • L’égalité professionnelle La finalité de la QVT : La QVT a une double finalité : • Améliorer les conditions de travail • Améliorer la performance des entreprises La mise en œuvre d’une démarche de QVT : La QVT suppose une adéquation entre deux réalités : le bien-être des travailleurs et la performance de l’entreprise. Pour y arriver, la démarche est d’élaborer un plan d’actions destinées à développer, dans une dynamique de continuelle amélioration, les dimensions de la vie en société, que sont, entre autres le partage et la création de valeur, l’égalité professionnelle, le climat social, la santé et la sécurité au travail, le contenu du travail et le développement personnel et professionnel. 

La notion de « qualité de vie au travail » :


Résumé : on dit souvent que l’on passe l’essentiel de son temps au travail. Autant créer les conditions pour bien s’y sentir afin d’offrir à nos entreprises le meilleur de nous-mêmes, en contrepartie du bien-être professionnel et personnel qu’elles nous procurent. C’est donc un partenariat gagnant-gagnant.

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