Jean Jean-Marie
Ackah, président de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire
(CGECI, Patronat ivoirien), a estimé que la Côte
d’Ivoire doit se donner les moyens d’avoir des Petites et Moyennes Entreprises
(PME) fortes et des entreprises innovantes pour soutenir son développement. C’était
lors de la première édition de la Conférence annuelle dénommée « Le
patronat face à la presse», tenue le mardi 18 octobre 2022, à la Maison de
l’entreprise sise à Abidjan Plateau.
"Il est important pour notre
pays d’avoir un tissu de PME danse, de PME formelles. Ces PME ont besoin d’un
soutien en termes de renforcement de capacité, en termes d’accompagnement. Nous
appelons les structures d’accompagnement qui sont mises en place, à une
présence plus forte auprès des PME, d’être en mesure de les renforcer et les
accompagner véritablement", a déclaré M. Ackah.
Cette tribune officielle de
prise de parole de l’Organisation patronale, a été l’occasion pour le chef du
Patronat, d’optimiser les prises de position de la CGECI sur les débats
relavant du secteur privé.
A l’en croire, la question du financement des PME étant une
problématique, le chef du patronat a appelé à un soutien on ne peut plus clair
à ces petites entreprises. «L’organisation patronale qui essaie d’apporter sa
contribution. Nous avons des initiatives comme la finance s’engage que nous
mettons en œuvre depuis quelques années pour emmener l’ensemble du système
financier ivoirien à mieux prendre en compte les PME mais pour le moment ces
PME ont besoin d’outils de garanties », a-t-il indiqué.
Le président de la CGECI a estimé
que, à l’instar du fonds de garantie des PME qui a été institutionnalisé, les
structures similaires doivent rentrer en phase opérationnelle véritablement, de
sorte à bonifier les financements que les banques commerciales pourraient
consentir aux PME. « Un grand appui
et un soutien efficace aux PME sont importants dans notre économie, pour
absorber toute la jeunesse qui arrive sur le marché du travail », a-t-il
déclaré.
Jean-Marie Ackah a salué les
efforts de l’Etat, non sans faire remarquer la nécessité d’aller encore plus
loin. Il a estimé que de nombreuses pesanteurs freinent le développement
harmonieux du secteur privé en général et des PME en particulier.
Il s’agit notamment de
l’environnement fiscal, parafiscal et réglementaire encore trop contraignants
pour les entreprises formelles, les lenteurs et la complexité de certaines
procédures administratives et de la multiplicité des licences d’affaires,
a-t-il fait remarquer.
Poursuivant, Jean-Marie Ackah
a souligné que l’environnement
économique actuel peu propice à l’effort du secteur privé ne doit pas être vécu
comme une fatalité. "Nous devons être capables de transformer ces défis en
opportunité et ainsi à accélérer la transformation de notre économie. Mais pour
ce faire, un soutien plus important de l’Etat au secteur privé est nécessaire.
Les entreprises ivoiriennes et la CGECI à leur côté se sont résolument engagées
dans la transformation culturelle de notre économie et elles ont besoin d’être
accompagnées."
Pour lui, les entreprises
doivent pouvoir évoluer dans un environnement des affaires plus propice, avec
des infrastructures et des instituts de recherche de qualité. "Elles ont
également besoin d’un climat politique, social et sécuritaire apaisé, d’un
système judiciaire crédible et d’une administration qui fait de la culture et
du résultat son leitmotiv. L’effort déjà engagé par l’Etat mérite d’être
salués, mais ils doivent aller encore plus loin", recommande-t-il et de
justifier : "S’il est vrai que notre pays a réalisé les reformes et
des progrès significatifs, depuis 2012, force est de constater que de nombreux
pesanteurs freinent encore le développement harmonieux du secteur privé en
général et de nos PME en particulier.
Il s’agit notamment selon lui, de
l’environnement fiscal, parafiscal et règlementaire encore trop contraignant
pour les entreprises trop formelles, la lenteur et la complexité de certaines
procédures administratives et de la multiplicité des licences d’affaire pour ne citer que ces quelques exemples.
Principale interlocuteur de
l’Etat avec près de 250 mandats de représentions, la CGECI contribue aux recettes
fiscales de la Côte d’Ivoire à hauteur de 80%, note-t-on.
Emmanuel
DJE BI