Imaginez que nous devions changer
l’image des entreprises Ivoiriennes à l’extérieur du pays pour favoriser les
investissements et jouer d’égal à égal avec les multinationales étrangères.
Changer la perception que nous avons d’une entreprise n’est pas une mince
affaire. Il s’agit d’un véritable challenge dans le contexte économique actuel.
Aujourd’hui, les entreprises Ivoiriennes souffrent d’un déficit d’image et d’un
manque de crédibilité sur la place internationale. Mais combien de pays, qui
aujourd’hui connaissent de fortes croissances, n’ont pas subi ces freins à leur
développement. La Corée du Sud, Singapour, la Malaisie et d’autres encore ont
su tirer parti de leur ressources humaines. Abordons le problème sous deux
aspects: le manque de ressources locales qualifiées (m’a-t-on dit…) et le
manque de crédibilité des entreprises Ivoiriennes dans les projets de
développement et de reconstruction du pays. Un point commun parmi d’autres : le
manque de formation. Premièrement, l’Etat de Côte d’Ivoire doit valoriser ses
Talents locaux si injustement mis de côté sous prétexte qu’ils ont été
sous-formés dans nos écoles. Nos enfants ne sont pas mauvais. Mais ils doivent
suivre des formations pour se mettre au niveau des standards internationaux et
avoir des profils plus en adéquation avec les réalités du terrain. Un des défis
majeurs de la Côte d’Ivoire consiste à investir massivement dans la formation
des jeunes sachant qu’il y a incontestablement un manque de ressources dans de
nombreux secteurs d’activité notamment dans les domaines techniques. Nous ne
referons pas l’histoire, nous avons perdu du temps que nous ne rattraperons
jamais. Mais allons-nous continuer à en perdre ? Former c’est capitaliser sur
ses forces vives et anticiper pour l’avenir. Mais, agissons-nous suffisamment ?
En interne tout comme sur des projets externes (universités, forums…), les
entreprises doivent miser sur la formation pour développer l’efficacité dans la
mise en œuvre des activités. Du plus jeune collaborateur au dirigeant, la
formation doit se faire tout au long de la carrière professionnelle. Les Etats
ont une grande part de responsabilité dans la montée en compétence de la
population par le biais de politiques plus ambitieuses et téméraires en matière
d’éducation. Considérant le second point, il n’y a pas de sous-entendus. Les
dirigeants des entreprises africaines doivent être formés à la bonne
gouvernance et aux méthodes de négociation pour s’aligner aux standards
internationaux. Les entreprises Ivoiriennes doivent pouvoir s’appuyer sur des
politiques de développement volontaristes en termes de formation et d’éducation
pour être crédibles à l’intérieur du pays mais aussi dans le monde. La
croissance ne se fera qu’avec les Talents locaux et des entreprises Ivoiriennes
formés pour être des moteurs incontournables du développement économique et
anticiper l’avenir face à l’arrivée des multinationales.