Célébrée les 29 septembre de chaque année, la journée mondiale du cœur vise à mieux faire connaître au grand public les facteurs de risque liés aux maladies cardiovasculaires (stress, mauvaise alimentation, manque d'activité physique, tabagisme et usage nocif de l'alcool...) et ainsi, favoriser leur prévention. Les maladies cardiovasculaires, pour en connaître la gravité, sont la principale cause de décès dans le monde et font environ 17,9 millions de morts chaque année. Elles regroupent un ensemble d'affections du cœur et des vaisseaux sanguins, notamment les maladies coronariennes, les maladies cérébrovasculaires et les cardiopathies rhumatismales. Dans cette ligne d’informer et de prévenir, RH Mag, votre référent en matière de magazine RH, a bien voulu se pencher sur une situation très peu abordée mais qui devrait retenir, de plus en plus, l’attention des organisations vue ses effets dévastateurs : les maladies cardiovasculaires en milieu professionnel.
Tout part du stress professionnel
En la matière, il faut dire que de nombreux facteurs de risque professionnels, notamment le stress au travail, sont associés à un risque cardiovasculaire élevé. Le stress professionnel, plus à même de favoriser les maladies cardiovasculaires dans ce milieu, présente diverses composantes, en particulier la tension entre les contraintes imposées par le travail et la latitude pour y faire face (modèle de Karasek), et le déséquilibre entre efforts consentis et récompenses reçues (modèle de Siegrist). À cela s’ajoute l’environnement et les conditions de travail qui sont une source des maladies cardiovasculaires.
Plusieurs études ont montré le rôle plus que néfaste de certaines conditions de travail pour le système cardiovasculaire dû très souvent à des gestes quotidiens considérés comme banales. Ainsi, le management toxique, le mauvais traitement des collaborateurs, le burn out, le bruit et le travail de nuit, certaines expositions à des produits chimiques, la chaleur, les longs horaires de travail ou la conduite automobile sont autant de situations qui favorisent les maux dans le système cardiovasculaire. Il en est, paradoxalement, de même de la charge de travail physique alors qu’au contraire l’activité physique de loisir est un facteur protecteur pour le risque cardiovasculaire.
Toutes les catégories de travailleurs en général sont concernent en effet par le risque cardiovasculaire, même si, contrairement aux idées reçues, le stress professionnel n’est pas l’apanage du cadre surmené : ce sont, de fait, avant tout (et de loin) les employés et ouvriers qui sont les plus exposés à ce type de facteurs.
La prévention
La prévention du stress professionnel relève bien entendu avant tout du médecin du travail, et de nombreuses initiatives ont été prises ces dernières années pour identifier et réduire les « risques psychosociaux », les RPS comme nommé dans le jargon. Ils ont pour relais les DRH quand l’entreprise ou l’organisation n’a pas, en son sein, un médecin du travail. Mais le médecin traitant et le cardiologue ont eux aussi un rôle important à jouer vis-à-vis de leurs patients en prenant en compte leurs conditions de travail, et en attirant leur attention sur leur potentiel rôle néfaste, comme sur celui des autres facteurs de risque professionnels de pathologies cardiovasculaires.
Quand la Fondation Orange Côte d’Ivoire fait de la lutte contre les maladies cardiovasculaires une priorité
La Fondation Orange Côte d’Ivoire pour la deuxième année réaffirme son engagement en faveur de la lutte contre les maladies cardiovasculaires à l’occasion de la semaine du cœur. Cette semaine est pour la fondation Orange Côte d’Ivoire ainsi que pour l’ensemble de ses partenaires l’occasion de sensibiliser les populations de l’ensemble des régions du pays sur ces maladies du cœur en organisant des séances de dépistages et des ateliers d’apprentissage des gestes de premiers secours.
Cette année la cérémonie s’est tenue du 25 au 30 au septembre 2023 essentiellement au village Orange sis Abidjan-Cocody. L’ensemble de l’écosystème engagé dans la lutte contre ce fléau s’est mobilisé afin de sensibiliser les ivoiriens aux dangers que représente les maladies cardiovasculaires. Ainsi plusieurs séances de dépistages ont été organisé tout au long de la semaine. Des gestes simples et efficaces de lutte et de sensibilisation contre ce fléau, notamment les activités sportives, avec une randonnée pédestre dans la forêt, des panels de discussions avec des professionnels de la santé ont meublé cette semaine.
Il faut noter que les maladies cardiovasculaires sont la 1ère cause de mortalité dans le monde. Avec plus d’un million de décès par an sur le continent africain, elles font plus de morts que le sida ou le paludisme. La Côte d’Ivoire n’est pas épargnée, les AVC représentent la première cause d’hospitalisation en Côte d’Ivoire avec 33% de la population qui souffre d’hypertension artérielle. Entre 2020 et 2021 il a été remarqué une hausse de +46% des consultations à l’Institut de cardiologie d’Abidjan.
À la vue de ces chiffres alarmants, Orange Côte d’Ivoire, à travers sa fondation, a décidé de faire de la lutte contre les maladies cardiovasculaires une de ses priorités dans le domaine de la santé. Ainsi depuis 2006, la Fondation Orange Côte d’Ivoire soutient les acteurs de la santé, comme la Société Ivoirienne de Cardiologie, l’Institut de Cardiologie, la Fondation Cœur de Grâce, en première ligne pour lutter contre la propagation des maladies cardiovasculaires en Côte d’Ivoire. La semaine était donc pour l’opérateur l’occasion de montrer son engagement contre les maladies cardiovasculaires comme l’a si bien souligné le Président de la Fondation Orange Côte d’Ivoire Habib Bamba : « En cette Semaine du Cœur consacrée à la lutte contre les maladies cardiovasculaires, je tiens à exprimer notre engagement en faveur des maladies cardiovasculaires. La Fondation Orange Côte d’Ivoire, s’investi dans des initiatives visant à promouvoir la santé cardiaque, à sensibiliser le public aux facteurs de risque, et à soutenir la recherche médicale pour trouver de nouvelles solutions. Nous travaillons main dans la main avec des organisations dévouées, des professionnels de la santé, et des communautés afin d’avoir un impact positif sur nos communautés ».
Alexis Kacou Bi
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