L’exercice de l’autorité

L’exercice de l’autorité implique de commander. Nous ne saurions exercer une quelconque tâche, si nous ne commandons pas. La compréhension, donc du sujet passe, avant tout, par la notion de commandement.

Notion de commandement

Pour Kemaïs Gomun, commander, c’est donner des instructions et veiller à ce qu’elles soient exécutées.«  Le commandement n’est pas toujours facile. En effet, lorsque l’on donne un ordre, c’est que l’on veut voir changer une situation. Ce changement nécessite de la part des exécutants, un certain effort. Or, le chef et les exécutants peuvent juger différemment l’importance de l’effort à accomplir. », avança-t-il.

Il en ressort alors que certains facteurs, notamment psychologiques  peuvent intervenir dans l’exercice de l’autorité.

Quelques facteurs psychosociologiques Au nombre de ces facteurs psychologiques, le formateur Kemaïs a évoqué «  les convictions religieuses, la culture du groupe sociale (interdits, valeurs etc.), le style de commandement du Chef, l’influences des autres personnes et le climat social  ». Puis il ajouté que «  ces facteurs peuvent entraîner un refus d’exécuter l’ordre donné ou une mauvaise exécution de l’ordre. Plusieurs symptômes sont révélateurs de difficultés ou d’insuffisance au niveau du commandement ». 


La notion d’autorité

Dans notre société, l’autorité est omniprésente, elle est le ciment de nos relations sociales, elle commence

dès notre enfance avec l’autorité parentale puis elle se poursuit à l’école et enfin nous la subissons au  quotidien dans le travail. « Toute organisation a besoin  d’une autorité pour préserver la cohésion du groupe. Mais c’est l’organisation qui détermine son type de Dirigeant et la forme du leadership. L’autorité s’exerce et s’adresse à quelqu’un par une autre personne, c’est le pouvoir d’influencer le comportement, les opinions, les actions et la manière d’être, la faire aller dans un certain sens, indiqué ou fixé par le détenteur de l’autorité, ainsi c’est une influence normative.

L’autorité est un type de relation sociale car il n’y a pas d’autorité sans groupe », dixit Kemaïs Gomun.

De ce qui précède, l’on se rend compte que « l’autorité est un rapport d’échange inégal conférant à celui qui la détient, le pouvoir d’amener celui sur lequel elle s’exerce, à agir dans le sens que l’on souhaite  ». L’autorité est donc conférée par : «  Une puissance légitime incarnée par les lois, les règles, le père, la tradition… Une influence prépondérante résultant du charisme, notamment l’estime, l’admiration, le respect des autres. Un quelconque pouvoir de se faire obéir ».

Faut-il également le rappeler, l’autorité est le moyen d’obtenir la neutralité et même la bienveillance de celui qui est en face et

de l’amener à agir dans le sens que l’on souhaite. «  Au sein de l’organisation, l’autorité est exercée, d’abord, par le pouvoir délégué en accord avec ses attributions. Ce pouvoir délégué doit être renforcé par le pouvoir personnel ». Poursuivant, le formateur Kemaïs

affirmera que cette autorité peut provenir de trois différentes sources de pouvoir. «  En effet, il existe le pouvoir de droit qui est attaché au statut de la personne, sa position sociale d’où émane son pouvoir d’influence, garantie par la hiérarchie. C’est une autorité légitime donnant un droit reconnu de donner des récompenses ou sanctions selon le comportement des subordonnés.

Deux autres sources de pouvoir, dont le respect de l’autorité est lié à l’acception par les subordonnés de ce pouvoir, correspondent au pouvoir de fait, lié au savoir-faire et l’information détenu par le chef, c’est une autorité de compétence ; et au pouvoir de reconnaissance lié au rayonnement de la personne c’est à dire son savoir paraître, son savoir être, c’est une autorité de charisme ou personnelle. Ces sources de leadership sont conditionnées par la culture de l’organisation et les valeurs directrices », expliqua-t-il.

En sus, dans une organisation, «  la hiérarchie impose une autorité statuaire et ainsi une relation asymétrique entre le supérieur, le chef détenteur de cette influence et le subordonné soumis à l’autorité. Mais le chef peut émerger d’une influence affective et morale ».

Le Chef est celui qui prend les décisions ou les transmet en déléguant son autorité à une autre personne, le Manager. « Lorsque les pouvoirs sont détenus par une personne, celle-ci a pour fonction de prévoir, organiser, commander, coordonner et contrôler. Le Manager lui, a une responsabilité d’organisation et le fonctionnement collectif, il doit transformer l’autorité traditionnelle et la transmettre à ses membres en suscitant leur adhésion. Sa fonction est davantage d’informer, de former, il doit communiquer, convaincre mais aussi négocier en permanence avec les subordonnés  », s’est clairement expliqué Kemaïs. 

  

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