La Haute Autorité pour la
Bonne Gouvernance (HABG), à travers son académie de formation (ABG-LAC), et le
Fonds de Développement de la Formation Professionnelle (FDFP) ont signé, le
mercredi 10 septembre 2025, une convention de partenariat. La cérémonie s’est
tenue au siège de la HABG à Cocody. Ce partenariat marque une avancée
importante dans la promotion de l’éthique et de la transparence, aussi bien
dans le secteur public que privé en Côte d’Ivoire.
Lors de son discours, le
président de la HABG, M. Zoro Bi Ballo Épiphane, a salué la portée stratégique
de cette collaboration. Il a souligné que la lutte contre la corruption ne
devait pas se limiter à la répression, mais passer aussi par la prévention, la
formation et la détection précoce des risques. Pour lui, « seule une culture de
transparence durable permettra de changer les comportements ».
Le Secrétaire général du FDFP, Dr Philippe N’Dri a exprimé son admiration pour le
leadership du président de la HABG, qu’il a qualifié d’inspirant « au-delà des
frontières ». Il a rappelé que cette initiative s’inscrivait dans la vision du
Président de la République, Alassane Ouattara, qui considère la bonne
gouvernance et la lutte contre la corruption comme des piliers de la stabilité
et du développement national.
Dr N’Dri a également déclaré : « Ce partenariat est une réponse concrète aux défis de transparence et d’intégrité dans notre pays. Il est urgent de renforcer les compétences des entreprises pour qu’elles deviennent des modèles de gouvernance éthique. »
Ce partenariat donnera lieu à un
projet de formation destiné à 50 entreprises ivoiriennes. Ce programme, validé
par le FDFP le 27 août dernier, bénéficiera d’un financement total de 116
millions de FCFA, dont 63,6 millions apportés par le FDFP.
Au total, 100 auditeurs issus
d’entreprises stratégiques seront formés à travers 9 modules spécialisés, avec
un suivi post-formation. L’objectif est d’aider ces entreprises à mettre en
place des pratiques conformes aux standards internationaux, en particulier la
norme ISO 37001 sur les systèmes de management anti-corruption.
Dr N’Dri a rappelé que la Côte
d’Ivoire avait obtenu une note de 45/100 à l’indice de perception de la
corruption en 2024. Un progrès encourageant, mais qui montre que des efforts
restent à faire. « La corruption
reste un poison pour l’économie. Elle fausse la concurrence, décourage
l’investissement et aggrave les inégalités. La formation est un levier
essentiel pour y remédier. », a-t-il signifié.
Il a enfin remercié l’Agence
Française Anticorruption et Expertise France, partenaires techniques du projet,
ainsi que les équipes de la HABG, de l’ABG-LAC et du FDFP pour leur travail.
En conclusion, le Secrétaire
général du FDFP a réaffirmé l’ambition commune des trois institutions : «
Former non seulement des professionnels compétents, mais aussi des acteurs
éthiques, porteurs du changement économique et social en Côte d’Ivoire. »
Emmanuel DJE BI