Après avoir participé à plusieurs
conférences d’experts en ressources humaines et mené mes propres recherches, je
peux le dire avec conviction : malgré l’essor de l’intelligence artificielle et
des outils automatisés, certains métiers restent essentiels, et leur valeur
augmente même. Ce sont là mes sources : mes observations, mes rencontres et les
analyses de chercheurs.
Selon des études récentes, plus
de 60 % des métiers impliquant un contact humain connaissent encore une
croissance, même à l’heure où les robots et logiciels envahissent les bureaux
et les usines. La raison est simple : les machines peuvent aider, mais elles ne
remplacent pas l’empathie, le jugement et la créativité humaine.
Dans la santé, par exemple, les
logiciels peuvent détecter des anomalies ou suivre des patients en temps réel,
mais le médecin ou la sage-femme reste celui qui rassure, conseille et prend
les décisions critiques. Dans un centre de santé à Abidjan, un appareil peut
analyser les résultats d’un examen en quelques secondes, mais c’est la
sage-femme qui explique à la patiente les étapes à suivre et la guide dans sa
prise en charge.
Dans le social, les assistants et
éducateurs restent indispensables pour accompagner les jeunes et les familles
en difficulté. Aucune machine ne peut comprendre les émotions, la culture et le
vécu des personnes, ce qui rend ces métiers irremplaçables.
Le secteur du service, qu’il soit
hôtelier, commercial ou administratif, illustre aussi cette tendance. Les
clients recherchent l’accueil, le conseil et la chaleur humaine, des dimensions
qu’aucun chatbot ou guichet automatique ne peut reproduire. De même, dans la
sécurité et le management, les décisions humaines restent essentielles pour
réagir à des situations imprévues et motiver des équipes.
Les métiers centrés sur l’humain
ne disparaissent pas, ils se réinventent et deviennent stratégiques. Si vous
réfléchissez à votre orientation professionnelle ou à vos choix de carrière,
les secteurs de la santé, du social, du management et du service sont ceux qui
résistent le mieux aux vagues d’automatisation.
Enfin, une question à méditer : dans
un futur où tout peut être automatisé, qu’est-ce qui fera réellement la
différence entre un professionnel et un logiciel ? La réponse reste l’empathie,
la créativité et la capacité à créer du lien avec les autres.
L’intelligence artificielle
progresse chaque jour, mais peut-elle jamais comprendre la peur, l’espoir ou la
confiance ? Et si ce qui rend un métier précieux restait… profondément humain ?
Emmanuel DJE BI