28-11-2025
Tribunes d'experts

Onboarding : le nouveau champ de bataille de la fidélisation


Face à un marché de l’emploi bouleversé par les nouvelles attentes des jeunes générations, l’onboarding n’est plus une formalité administrative : c’est devenu un moment stratégique où se joue l’envie — ou non — de rester. Dans cette causerie croisée, Jyn Chérèze, CEO de Meujesse Learning, et Damien Tossou, Directeur Général de Latribu et partenaire d’iSpring Solutions, dévoilent les dessous d’une intégration réussie. Entre dérives courantes, réalités africaines, puissance du mobile learning et impératif d’incarner la culture d’entreprise, ils livrent un plaidoyer clair : sans pédagogie structurée et outils adaptés, l’onboarding coûte plus qu’il ne rapporte. Et lorsque 3 mois suffisent à faire fuir un talent, investir dans l’expérience d’intégration devient un enjeu RH majeur.

Du diagnostic des écueils les plus courants à la mise en œuvre de solutions opérationnelles, en tenant compte des réalités locales, ils partagent leur vision d'une intégration qui donne envie de s'engager durablement.

Regards croisés entre pédagogie et technologie

 JYN:  Le rapport de force sur le marché du travail s'est aujourd'hui inversé, notamment avec l'arrivée des nouvelles générations de collaborateurs qui se montrent bien plus exigeantes envers leurs employeurs. Contrairement à leurs aînés, pour qui décrocher un CDI était perçu comme le “graal” et une garantie de sécurité, les jeunes générations n'hésitent plus à questionner la valeur proposée par l'entreprise. Elles abordent la relation de travail avec une nouvelle mentalité : « J'apporte mes compétences, mais qu'est-ce que vous m'apportez en retour ? ». Cette évolution les rend également beaucoup moins réticentes à quitter rapidement un poste si leurs attentes ne sont pas satisfaites.

Face à ce nouveau paradigme et à un turnover devenu problématique dans certains secteurs, les entreprises doivent impérativement adapter leur stratégie. L'onboarding est désormais un moment clé où il s'agit de « marketer » l'entreprise pour convaincre les nouveaux collaborateurs d'avoir fait le bon choix et de vouloir rester. Dans ce contexte, la fidélisation est devenue un enjeu majeur, et la formation, notamment via des e-learnings engageants, ludiques et esthétiques, s'impose comme un outil central pour retenir les talents et répondre à cette nouvelle dynamique.  

De votre côté, Damien, comment se manifestent concrètement ces tendances auprès de vos clients en Afrique ? Pourriez-vous nous décrire le contexte spécifique que vous observez sur le terrain ?

DAMIEN :  Dans le cadre des entreprises, c'est le même constat. Aujourd'hui, pour fidéliser et pérenniser les talents, c'est surtout la culture de l'entreprise qui est auditée. Le point critique de l'entretien et la réalité du poste se jouent sur ce terrain. Chaque départ prématuré dans une entreprise a un coût. Derrière un turnover de plus de 20%, par exemple, se cache une perte importante en recrutement en formation, en temps de supervision, et puis en productivité. 

Quand un salarié quitte un poste après moins de trois mois, il laisse souvent derrière lui une équipe désorganisée et un manager seul. Or, les causes de ces départs sont rarement liées à la compétence technique, mais dans la grande majorité des cas, à un processus d'intégration mal pensé : un manque de clarté sur les attentes, une absence de suivi réel, une surcharge d'informations dès la première semaine et, surtout, un sentiment d'isolement face à une culture d'entreprise en conflit.

Ce constat est particulièrement pertinent pour les entreprises basées en Afrique, où la plupart des grandes structures sont des filiales étrangères. La culture d'entreprise qui y est implantée est souvent le prolongement de la culture du siège, située en France ou ailleurs, que l'on retrouve dans les pays francophones. Bien que les cultures locales varient, la culture d'entreprise, elle, reste généralement la même. C'est donc à ce niveau, sur l'adéquation entre le collaborateur et cette culture importée, que se joue une grande partie de la fidélisation.

JYN : Votre observation sur la période de trois mois, qui correspond actuellement en France à la durée typique de la période d'essai, est particulièrement pertinente. Elle confirme bien ce phénomène de départ précoce des collaborateurs.

Traditionnellement, lorsqu'un collaborateur ne reste pas, notre première intuition serait d'attribuer cela à un écart de compétences : le candidat ayant peut-être "survendu" ses capacités lors du recrutement, conduisant l'entreprise à ne pas renouveler sa période d'essai.

Comme vous le souligniez, d'autres facteurs prennent aujourd'hui une place prépondérante : une culture d'entreprise perçue comme floue, des missions ne correspondant pas aux attentes, ou encore un manque de défis et d'opportunités d'apprentissage. Une rémunération, même importante, ne suffit plus à retenir les talents.

Nous assistons à une transformation profonde, particulièrement marquée chez les collaborateurs de vingt à trente ans, qui placent la quête de sens au cœur de leurs préoccupations professionnelles. La période du confinement a d'ailleurs agi comme un catalyseur, incitant nombre de professionnels à s'interroger sur leur épanouissement réel.

Dans ce nouveau paradigme, c'est donc à l'entreprise de démontrer sa valeur et de confirmer au collaborateur qu'il a fait le bon choix en la rejoignant. Le rapport de force s'est rééquilibré, et la charge de la preuve incombe désormais aussi à l'employeur.

DAMIEN : Absolument. Votre remarque est essentielle, car elle soulève un biais fréquent dans les organisations : nombreuses sont les entreprises qui considèrent, à tort, que le simple fait qu'un candidat postule implique une adhésion préalable à leurs valeurs et une parfaite compréhension de leurs attentes.

La réalité est tout autre. Les compétences que possède un collaborateur à son arrivée nécessitent souvent une adaptation au contexte spécifique de l'entreprise. La véritable valeur ne réside pas seulement dans ses acquis, mais dans sa capacité à les transposer et à les faire évoluer.

Dès lors, le rôle du manager et de l'organisation devient fondamental : il ne s'agit plus seulement d'évaluer, mais bien de créer un cadre inspirant, de faciliter l'intégration et de donner envie au collaborateur de s'engager durablement. La fidélisation est un processus actif qui commence dès le premier jour, où l'entreprise doit démontrer sa propre valeur ajoutée.

JYN : Dans le cadre de votre activité en Afrique, quelles sont les erreurs d'onboarding les plus fréquentes que vous observez chez vos clients ?

DAMIEN : En réalité, la majorité des échecs dans les processus d'intégration proviennent d'erreurs structurelles souvent invisibles, mais particulièrement coûteuses. Je distingue principalement trois erreurs récurrentes :

Premièrement, le manque de centralisation. Dans de nombreuses organisations, l'information continue de circuler par emails, fichiers partagés et messages informels. Cette dispersion entraîne une perte de documents et de consignes, obligeant les nouveaux collaborateurs à consacrer l'essentiel de leur temps à rechercher des informations plutôt qu'à s'intégrer véritablement.

Deuxièmement, l'absence de suivi structuré. Trop souvent, après le premier jour, le collaborateur se retrouve livré à lui-même. Personne ne sait précisément où il en est dans son processus d'intégration : a-t-il terminé sa formation ? A-t-il assimilé les procédures internes ? Cette absence de cadre formel crée un sentiment d'isolement et ralentit considérablement la montée en compétences.

Troisièmement, la surcharge informationnelle initiale. La volonté de tout expliquer d'emblée conduit à submerger le nouvel arrivant sous un flux d'informations et de dossiers. Résultat : il ne sait plus par où commencer, ni comment prioriser ses actions, ce qui génère confusion et inefficacité.

Votre expertise en pédagogie vous permet certainement d'observer des dysfonctionnements similaires, je suppose ?

JYN : Permettez-moi de partager une expérience personnelle éclairante. Avant de créer mon agence, j'ai occupé un poste de formatrice salariée pendant quatre ans et demi. Mon intégration dans cette entreprise fut... inexistante, pour tout dire.

La structure recrutait habituellement des professionnels déjà en poste, bénéficiant d'un préavis de trois mois standard en France. Mon cas était différent : jeune diplômée immédiatement disponible, j'ai débarqué deux semaines seulement après la signature de mon contrat. L'entreprise, visiblement, n'était pas préparée à cette éventualité.

Mon premier jour restera mémorable : aucun poste de travail préparé, aucun ordinateur attribué. Dans l'urgence, on m'a confié l'ordinateur d'un collègue en arrêt maladie. Ma manager, absente ce jour-là en raison de problèmes de transport, je me suis retrouvée seule, sans adresse email, sans accès aux systèmes. Un collaborateur me confiera plus tard : "Vous êtes l'embauche la plus rapide de notre histoire." L'entreprise n'avait visiblement jamais accueilli de jeune diplômé.

Les semaines suivantes ont confirmé tous les écueils que vous décriviez : surcharge d'informations, documents dispersés, formations inadaptées. Formatrice logicielle, je me suis retrouvée propulsée dans des formations sur des outils que je ne maîtrisais pas.

Pourtant, j'y suis restée quatre ans et demi, parvenant à m'adapter. Je ne jette pas la pierre à cette entreprise, l'expérience fut précieuse, et je reconnais que moi-même, aujourd'hui, dans mon agence de learning design, je dois perfectionner les processus d'onboarding.

Je travaille actuellement avec des freelances, et je constate à quel point leur intégration est cruciale. Récemment encore, j'ai dû consacrer deux heures de travail avec l'une d'elles pour recalibrer sa production. La compétence n'était pas en cause : l'absence de processus clair définissant nos standards qualité l'avait conduite à deviner mes attentes.

Cette situation m'oblige à une présence constante. Si je dois reproduire cet accompagnement personnalisé pour chaque nouvelle collaboration, l'équation économique deviendra rapidement insoluble. L'onboarding des prestataires externes représente donc un enjeu tout aussi stratégique que celui des salariés.

DAMIEN : Votre témoignage est malheureusement trop représentatif de ce que nous observons sur le terrain. Cette absence de préparation révèle une méconnaissance des enjeux réels de l'onboarding…

JYN : L'enjeu dépasse largement la simple transmission de compétences techniques. Prenons l'exemple de ce client, tailleur de costumes haut de gamme : il ne s'agissait pas seulement de former ses vendeurs aux produits, mais de leur faire incarner une véritable expérience client différenciante. La question centrale était : qu'est-ce qui nous distingue réellement ? Quelles valeurs portons-nous ? Comment nos vendeurs doivent-ils interagir avec notre clientèle ?

L'accessibilité était également cruciale : ces vendeurs n'utilisant pas d'ordinateur dans leur quotidien, nous avons conçu des formations compatibles tablette, permettant un apprentissage mobile et intuitif.

Cette approche soulève une réflexion plus large : quelles sont les valeurs fondamentales que vos collaborateurs doivent incarner, et non simplement comprendre ? La formation ne doit pas se réduire à une transmission passive d'informations. Comme vous le soulignez, Damien, des conférences interminables sur les valeurs d'entreprise ont une efficacité limitée, l'information est rapidement oubliée.

DAMIEN : Justement, comment êtes-vous parvenue à traduire des valeurs abstraites en comportements concrets et observables ? C'est souvent à cette étape que de nombreuses entreprises échouent.

JYN : La force d'un parcours de formation bien conçu réside dans sa structure pédagogique : une hiérarchisation des contenus, un dosage progressif évitant la surcharge cognitive, et une logique d'apprentissage cohérente. Cette méthode présente un avantage opérationnel significatif : elle réduit considérablement les allers-retours et questions répétitives. Le collaborateur développe l'autonomie de consulter à nouveau le contenu en cas de doute, plutôt que d'interrompre constamment son manager.

Cette approche structurée témoigne d'une compréhension moderne des besoins du collaborateur : l'entreprise reconnaît que l'opérationnalité complète demande du temps, et offre un cadre permettant une acculturation progressive tout en préservant la dimension sociale essentielle à l'intégration.

DAMIEN : Une fois les erreurs à éviter identifiées et un processus d'onboarding pertinent mis en place, comment maintenir l'engagement de l'apprenant ?

JYN : J'observe souvent deux extrêmes : soit un onboarding trop léger où rien ne se passe, soit un parcours e-learning surchargé de contenus passifs : vidéos interminables, PowerPoint mal narrés... Je ne suis pas opposée à la voix off IA, mais elle doit être de qualité.Comment trouver le juste milieu entre ces deux écueils ? Comment concevoir un onboarding qui évite l'isolement du collaborateur face à son écran pendant des mois ?

DAMIEN : La clé réside dans une compréhension approfondie des principes d'un onboarding réussi. Si l'organisation ne dispose pas de cette expertise en interne, je recommande de faire appel à un ingénieur pédagogique ou un concepteur de formation. La différence est fondamentale : il ne s'agit pas de délivrer de l'information simplement, mais de concevoir une véritable expérience d'apprentissage.

JYN : Effectivement, notre agence propose précisément cet accompagnement en ingénierie pédagogique.

DAMIEN : Cette expertise est cruciale car la pédagogie est souvent perçue à tort comme réservée au monde académique. Pourtant, toute entreprise en a besoin, surtout à l'ère du digital où chaque collaborateur apprend seul derrière son écran. Une interface intuitive, des outils captivants qui maintiennent l'engagement sont essentiels. On peut offrir des salaires attractifs, mais sans engagement réel, on perd le collaborateur.

En Afrique, où 99% des utilisateurs privilégient le mobile aux ordinateurs, le micro-learning devient stratégique : micro-vidéos, contenus brefs... Mais ces apprentissages doivent être véritablement engageants, dynamiques et intuitifs. La conception de tels parcours dépasse les compétences d'un manager. Si l'entreprise ne dispose pas de cette culture pédagogique, externaliser cette expertise représente un investissement bien inférieur au coût du turnover répété.

JYN : Excellente analyse. Beaucoup d'entreprises sous-estiment l'impact économique d'un onboarding raté. Quand on compare le coût d'un accompagnement professionnel à celui du départ d'un collaborateur récemment recruté, la réflexion change complètement. Il ne s'agit pas d'une dépense, mais d'un investissement dans la fidélisation.

L'adaptation aux supports utilisés est effectivement primordiale. Si en Afrique, la culture mobile domine, il faut donc concevoir des formations optimisées pour cet usage.

La gamification représente un levier puissant pour l'engagement. Attention à ne pas la confondre avec le "serious game" : il s'agit d'utiliser des mécanismes de jeu (badges, points, classements, chronométrage) à des fins pédagogiques, sans transformer la formation en jeu complet.

Le storytelling est particulièrement efficace pour transmettre la culture d'entreprise. Raconter l'histoire fondatrice avec authenticité : la révélation, le besoin identifié, la vision du créateur donne bien plus de sens qu'une simple chronologie. L'apprenant s'implique davantage quand il comprend l'essence de l'entreprise.

En conception pédagogique, nous nous attachons à définir précisément les actions de l'apprenant, ce qui rend la formation interactive. L'immersion et le storytelling sont particulièrement pertinents pour transmettre les valeurs.

J'ajouterais l'importance du social learning, qu'il s'agisse d'onboarding individuel ou collectif. Damien, comment intégrez-vous techniquement cette dimension dans vos solutions ?

DAMIEN : La question du social learning est fondamentale. Nos solutions logicielles, qu’on peut retrouver sur la plateforme SOFTIVIO ont été conçues en étroite collaboration avec des ingénieurs pédagogiques, intégrant cette dimension dès leur architecture de base.

Le social learning s'articule autour de fonctionnalités collaboratives spécifiques :

  •         Des forums de discussion
  •         Des classes virtuelles intégrées
  •         Des systèmes de messagerie instantanée

·         L'intégration d'outils de visioconférence comme Zoom ou Team

Ces dispositifs créent un écosystème d'apprentissage interactif où les collaborateurs peuvent échanger, partager leurs questionnements et progresser collectivement, reproduisant les conditions d'un apprentissage social naturel.

L'un des atouts majeurs réside dans le système de notifications : lorsqu'un apprenant pose une question, le manager reçoit une alerte immédiate sur son mobile, permettant une réponse rapide et personnalisée. Cette réactivité contribue à maintenir l'engagement et à prévenir le sentiment d'isolement.

Dans les solutions iSpring, nous avons veillé à intégrer ces fonctionnalités de manière native, garantissant ainsi une expérience d'apprentissage continue et connectée, où le collaborateur reste accompagné à chaque étape de son parcours.

JYN : Merci pour ces précisions. L'onboarding idéal se situe en effet dans un équilibre entre autonomie et accompagnement. L'approche hybride que vous décrivez est particulièrement pertinente : allier formation digitale et moments de présentiel permet de maintenir le lien humain essentiel. Je recommande ainsi aux entreprises d'organiser des demi-journées de présentation avec le manager, des sessions régulières avec un référent, ou des classes virtuelles mensuelles durant les trois premiers mois.

Abordons maintenant une question cruciale pour les décideurs : la mesure de l'efficacité. L'investissement dans un onboarding sur-mesure, bien plus pertinent que des formations standardisées, doit être évalué à sa juste valeur. Quels indicateurs retenir pour mesurer concrètement l'impact de l'onboarding et de sa dimension formation ?

DAMIEN : Plusieurs indicateurs clés de performance (KPI) sont particulièrement révélateurs. J'observe notamment :

  •          L'assiduité et l'engagement du collaborateur
  •          Sa participation aux activités collectives
  •          Sa progression dans le parcours

Nos solutions intègrent des tableaux de bord permettant un suivi individualisé. Le collaborateur visualise sa propre évolution, tandis que le manager dispose d'une vision globale lui permettant d'identifier rapidement les difficultés et d'intervenir de manière ciblée, par exemple via des notifications ou messages personnalisés.

L'objectif est un accompagnement bienveillant et non intrusif, favorisant à la fois l'autonomie et la responsabilisation. Le collaborateur sait qu'il est suivi, ce qui renforce son implication, tout en conservant un sentiment de confiance et de sérénité. Cette approche combine donc le suivi quantitatif grâce aux données des plateformes et l'évaluation qualitative par l'observation et le dialogue, permettant une mesure complète et humaine de l'efficacité de l'onboarding.

JYN : Cette approche de suivi continu est essentielle. Les outils doivent s'inscrire dans une réflexion systémique : il ne s'agit pas seulement de déployer une plateforme, mais de garantir que chaque acteur (collaborateur, manager, administrateur) dispose des informations nécessaires à son niveau, sans lourdeurs administratives.

Concernant les indicateurs, au-delà des métriques que vous avez citées, j'insiste sur l'importance des évaluations régulières et des retours d'expérience. Ces feedbacks, recueillis à chaque module, permettent une amélioration continue du processus.

Les indicateurs qualitatifs sont tout aussi cruciaux : le sentiment d'appartenance, l'intégration culturelle, le bien-être perçu. Ces dimensions s'évaluent par l'observation et le dialogue direct avec les collaborateurs. Une approche bienveillante, cherchant à comprendre le vécu plutôt qu'à juger les performances, offre une vision bien plus complète que les seuls chiffres.

DAMIEN : Je soulignerai l'importance cruciale de l'accompagnement expert dans cette transformation, particulièrement en Afrique. La pédagogie doit rester au cœur du dispositif : implémenter un logiciel ne suffit pas. Il s'agit de concevoir un processus global qui inspire confiance aux collaborateurs. Un expert pédagogique peut vous guider vers les outils les plus adaptés à vos besoins spécifiques.

JYN : Je ne peux qu'approuver. La formation est une stratégie globale, que ce soit pour l'onboarding ou le développement des compétences. L'onboarding n'est qu'une première étape ; il s'inscrit dans une dynamique de formation continue indispensable. À l'ère de l'IA et des métiers en constante évolution, les entreprises doivent garantir l'employabilité de leurs collaborateurs. La formation ne peut se réduire à une obligation administrative ; elle doit faire sens et s'intégrer pleinement à la stratégie d'entreprise pour répondre aux attentes croissantes des collaborateurs en matière de développement professionnel.

DAMIEN : Merci infiniment, Jyn, pour cet échange passionnant qui éclaire aussi bien les spécificités du contexte africain que celles du contexte français.