Pendant la campagne pour la
présidentielle d’octobre 2025 en Côte d’Ivoire, plusieurs candidats, qu’ils
soient du pouvoir ou de l’opposition, ont mis l’accent sur le capital humain.
Tous reconnaissent que le développement du pays dépend avant tout de la
qualité, des compétences et de la bonne santé de ses citoyens.
Pour Jean-Louis Billon, il faut remettre l’être humain au cœur du
développement. Il affirme : « Sans éducation et sans santé, notre capital
humain ne pourra jamais atteindre son plein potentiel » (AIP, 2025).
Simone Ehivet Gbagbo partage cette vision. Elle met en avant la valeur du savoir et de la recherche : « Investir dans l’intelligence ivoirienne, c’est préparer une nation forte et compétitive ». Selon elle, la formation et la recherche scientifique doivent devenir les bases d’une Côte d’Ivoire moderne et indépendante.
De son côté, Henriette Lagou met l’accent sur la jeunesse et la diaspora. Elle appelle à une meilleure intégration des jeunes diplômés dans l’économie et à la participation active des Ivoiriens vivant à l’étranger : « Notre diaspora est un levier majeur du développement ; elle doit contribuer à transformer notre économie ».
Ahoua Don Melo et Alassane Ouattara insistent également sur la formation professionnelle, la création d’emplois qualifiés et la santé publique, qu’ils considèrent comme les fondements d’un développement durable.
Au-delà des promesses de
campagne, tous ces discours montrent une prise de conscience partagée : le capital
humain est désormais vu comme le principal moteur de la croissance en Côte
d’Ivoire. Le développement ne se mesure plus seulement à travers les routes ou
les bâtiments, mais surtout à travers la qualité des femmes et des hommes qui
font avancer le pays.
Pour les professionnels des ressources
humaines et de la formation, cette évolution est une vraie opportunité. Elle
encourage à renforcer la formation continue, à valoriser les talents et à
promouvoir la culture du mérite et de la compétence dans les entreprises et les
administrations.
En somme, même si les mots
diffèrent, l’idée est la même : l’avenir de la Côte d’Ivoire dépend de sa
capacité à transformer son potentiel humain en richesse durable. Le grand défi
sera maintenant de passer des intentions aux actes, dans les écoles, les
universités, les entreprises et les institutions publiques.
Une chose est sûre : pour la première fois depuis longtemps, le capital humain
est au cœur du débat national, et c’est déjà une avancée importante pour le
pays.
Emmanuel DJE BI