L'esprit d'équipe, son secret ! Yves-Roland ALLIMAN Vice-Président d’OLAM — DRH OLAM Côte d’Ivoire, Sénégal, Tchad, Togo


RH Mag : Déjà DRH de Olam Côte d’Ivoire et Sénégal depuis octobre 2015, vous vous êtes vu d’abord bombardé du grade de Vice-Président de Olam International en avril 2020 puis en septembre 2020, vous vous êtes vu attribué les directions régionales des ressources humaines du Togo et du Tchad. Vous vous y attendiez ? Et C’est quoi finalement votre secret ?

Yves-Roland Alliman : C’est vrai qu’avec les projets d’expansion de Olam au Tchad et au Togo, je savais que des opportunités pourraient se créer, mais je n’imaginais pas que je serais désigné pour assumer ces responsabilités. Je ne crois pas avoir de « secret » mais je me considère comme très chanceux : Chanceux d’appartenir à une entreprise qui valorise la prise d’initiative et qui place le développement des compétences africaines au cœur de sa stratégie sur le continent.

Chanceux de bénéficier de la confiance de ma hiérarchie locale Partheeban Theodore (Country Head CI & Sénégal) et Arouna Coulibaly (Business head Cacao & Café), ainsi que de tous les autres collègues directeurs opérationnels et fonctionnels. Et enfin chanceux d’appartenir à une équipe de RH compétents et motivés par le désir d’en faire chaque jour un peu plus. S’il y avait un secret, ce serait la combinaison de ces différents facteurs.

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Vice-Président et DRH, pensez-vous que ces deux (2) fonctions soient compatibles ?

Vice-président (band C) est le grade qui indique le niveau de séniorité ou de responsabilité dans la classification hiérarchique d’Olam. Ce niveau correspond à des postes dont l’étendue a un caractère régional. J’ai été recruté comme DRH de Olam en Côte d’Ivoire en octobre 2015, au grade de General Manager (Band D) avant de me voir confier la gestion du Sénégal un an plus tard.

C’est donc une promotion significative que je viens de recevoir avec ces 4 pays en gestion. Olam est fantastique, car c’est chaque jour plus de défis, plus de sollicitations, avec à la clé, la récompense des performances. Je suis donc DRH avec plus de pays à couvrir, plus de complexité, plus de défis culturels et de diversité et surtout plus de plaisir à accompagner le développement des individus et des opérations.

Le fait d’avoir été distingué comme le Meilleur DRH dans les secteurs AgroIndustrie et Chimie des RH Awards 2018 a-t-il joué en votre faveur aux yeux de votre hiérarchie ?

Rires ! Je crois que cette distinction de mes pairs a effectivement contribué à me positionner parmi les candidats considérés pour ce poste. En cela, je remercie MZK et RH Mag de m’avoir distingué en 2018. Une notoriété confirmée dans la sphère des RH au niveau national en Côte d’Ivoire est un argument de poids qui a surement justifié que ma Direction Générale et le Groupe Olam accepte de me confier plus de responsabilités sur d’autres pays.

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Cette nomination en tant que Vice Président de OLAM groupe ne vat-elle pas créer un mur de méfiance entre les salariés et vous parce qu’ils pourraient vous voir comme étant le défenseur du top management ?

Non, Je ne le crois pas ! Au cours des cinq (5) dernières années, la Direction Générale, conseillée par la Direction des Ressources Humaines a réussi à bâtir une relation de confiance avec le personnel fondée sur les valeurs partagées du Groupe que sont : l’esprit d’entreprise, le développement et l’ambition, l’engagement, le respect mutuel et le travail en équipe, l’intégrité et les partenariats. Notre culture de communication permanente et ouverte ainsi que les diverses initiatives menées pour engager et inspirer nos employés favorisent une cohésion sociale qu’il nous faut maintenir.

Nos relations avec les différentes instances de représentations du personnel et la liberté d’association qui est garantie à tous en sont des piliers essentiels. La DRH sera toujours le défenseur d’un cadre de travail inclusif et épanouissant dans le respect des règles et normes locales et internationales.

Un des enjeux majeurs pour les grandes entreprises aujourd’hui est d’attirer et de retenir les talents. Parlez-nous de la stratégie d’Olam sur cet enjeu ?

La gestion des talents est au cœur de notre stratégie et en tant qu’employeur, nous garantissons l’égalité des chances et nous nous efforçons de promouvoir la diversité et l’inclusion à tous les niveaux de l’organisation. Nous croyons fermement qu’une diversité d’expériences, de cultures et de perspectives est nécessaire pour aider notre entreprise à exceller. Nos programmes de développement de talents qui durent entre 12 et 18 mois, exposent les esprits ambitieux à la culture du Groupe Olam en Côte d’Ivoire.

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Nous les préparons en tant que prochaine génération de leaders dans les domaines de l’approvisionnement, de la production, de la qualité et de la logistique. Ces programmes visent à tester leur esprit d’initiative, stimuler leur ambition et leur créativité et leur donner la perspective nécessaire pour bâtir une carrière à fort impact. Les partenariats jouent aussi un rôle clé pour attirer les talents. Nous avons récemment lancé le concept « Rencontre écoles-entreprises » en collaboration avec le gouvernement afin de donner la possibilité à 150 stagiaires, dans les filières industrielles, de mettre en application et développer leurs connaissances théoriques à travers un stage de 3 mois renouvelable. En interne, nous préparons nos employés à réussir dans leur rôle en leur donnant tous les outils et ressources nécessaires.

Nous développons des formations professionnelles et favorisons la promotion interne qui permet de donner des perspectives d’évolution à nos collaborateurs. Il est aussi crucial d’identifier et valoriser nos hauts potentiels. Nous avons mis en place des programmes de formation spécifiques (Hipot & Olam Raising Leaders) afin de former et accompagner ces hauts potentiels dans leur développement tout en répondant à leurs attentes et leur plan de carrière.

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Quel est votre prochain challenge ?

L’étape immédiate est de parvenir à relever les défis liés à mes nouvelles responsabilités et confirmer que le choix qui a été porté sur ma modeste personne a été une décision judicieuse. Cela, je l’espère, me permettra de faire grandir chacun des membres de mon équipe afin qu’ils puissent, eux aussi, se réaliser sur le plan professionnel et personnel. Après tout ceci, pourquoi ne pas mettre le reste de l’Afrique dans mon escarcelle!!!

Votre mot de fin…

Je ne saurais terminer cet entretien par des mots de reconnaissances envers mon équipe ainsi que les formidables collaborateurs de Olam à travers tous les pays, grâce à qui Olam parviendra à réimaginer les systèmes agricoles et l’alimentation de demain à travers le monde. 

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