Devenir DG après avoir été DRH (…), c’est bel et bien une réalité qui a pris forme après un long parcours d’études, de travail et d’abnégation / Emmanuelle-Victoire VIDJANAGNI

Le parcours d’Emmanuelle-Victoire VIDJANAGNI est tout simplement inspirant ! Mme VIDJANAGNI, une férue du Management des Ressources Humaines, a gravi tous les échelons de sa jeune et riche carrière professionnelle dans laquelle, très tôt, elle a su se faire remarquer, par ses pairs ; mais surtout par les regards les plus avertis de la sphère RH locale. Ainsi, en guise de confirmation de son statut de talent au sein de la fonction, elle décroche lors des RH Awards 2019, le prix du RH Espoir de l’édition 2019, ainsi que le prix de la Meilleure performance professionnelle décerné en 2021 par l’Association des gestionnaires des RH (AGRH) ; des distinctions qui traçaient déjà les sillons de son ascension professionnelle. Actuellement à la tête du Groupe IPC/ ED en que tant que Directeur Général, relevez de nouveaux challenges est ce qui a toujours forgé la personnalité de cette passionnée. Dans cette interview, Emmanuelle Victoire VIDJANAGNI revient sur les grandes étapes de sa carrière qui l’ont conduite au sommet. Interview…

 

 

Pouvez-vous nous parler de votre parcours jusqu’au poste que vous occupez actuellement ?

 

Titulaire d’un Bac littéraire, j’ai opté pour des études de Droit à l’Université de Toulouse. Après la Licence, je suis allée aux USA où j’ai décroché un Bachelor et un MBA en Human Resources. J’ai travaillé un (1) an au département des Ressources Humaines à la Réserve Fédérale à Dallas.

A la suite, je suis revenue à Abidjan où j’ai fait au CAMPC, un DESS en Ingénierie des Ressources Humaines. J’ai intégré, plus tard, le groupe familial où j’ai occupé les postes de GRH, puis de DRH. J’ai continué ma formation avec le programme PLD de MDE Business School. En termes de perspectives, j’ai l’intention de continuer ma quête de perfectionnement en poursuivant ma formation dans le domaine que je pratique comme un sacerdoce.

 

Occuper le poste de Directeur Général après celui DRH, cela semble un rêve parfait me semble-t-il…

 

Devenir DG après avoir été DRH n’est pas un rêve, c’est bel et bien une réalité qui a pris forme après un long parcours d’études, de travail et d’abnégation. Et comme le disent les Anglo-saxons, seul le ciel est notre seule limite.  Par ailleurs, les exemples de DRH qui deviennent DG sont légion. Je ne suis donc pas la seule ni la dernière, il y en certainement plusieurs qui m’ont précédée dans ce genre d’ascension professionnelle.

Au-delà de l’autosatisfaction, le message que je souhaite faire passer, c’est que tout est possible quand on a la volonté.

 

Quelle est la posture à adopter pour passer de DRH à DG ? Existe-t-il une formule magique pour atteindre cet objectif ?

 

Je ne pense pas qu’il y ait de formule magique ni de passerelle établie pour passer de DRH à DG. Seules les compétences, la détermination font la différence. D’autant plus que nous avons cette chance de diriger au préalable le capital humain et de maîtriser parfaitement les enjeux business des organisations dans lesquelles nous exercions en tant que collaborateur.

 

Dans la moindre mesure, quelle formation pourrait prédestiner à occuper le poste de Directeur Général ?

 

Il existe des formations pour les managers et des programmes pour les exécutifs qui leur permettent d’avoir une vue à 360 degrés de leurs sociétés mais comme je l’ai affirmé dans la réponse précédente des qualités autres telles que l’abnégation, la détermination et surtout beaucoup de résilience sont nécessaires pour toutes personnes aspirant au poste de Directeur Général et même en être meilleur.


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Pourquoi aspirer à occuper ce poste selon vous ?

 

Je pense que nous aspirons tous à gravir les échelons lorsque nous débutons dans une entreprise. La fonction représente, certes, l’accomplissement mais aussi un défi pour moi en tant que femme car nous avons le plafond de verre qui reste présent au-dessus de nos têtes.

 

Quel est le plus grand défi pour un Directeur Général ?

 

Mon plus grand défi en tant que DG est d’examiner tous les rêves que j’ai pour la société et d’en choisir le plus grand. Celui ci, tant que je ne l’aurai pas réalisé, reste mon plus grand défi.

 

Quelles sont les difficultés auxquelles vous faites face avec votre nouvelle casquette ?

 

Les difficultés font partie intégrante de la vie que ce soit pour un Directeur Général ou pour toute personne lambda. La particularité d’un DG est d’arriver chaque fois à leurs faire face et de les surmonter tout en faisant une analyse profonde soit interne (à tous les niveaux de l’entreprise) soit personnelle (nos décisions). En entreprise, chaque difficulté représente un challenge.

 

Le DG que vous êtes n’a pas par moment tendance à vouloir prendre le lead dans la gestion des RH étant donné que c’était votre domaine de prédilection ?

 

Rires, Pas du tout ! J’ai une collaboratrice compétente à qui je fais pleinement confiance et qui a les capacités nécessaires pour la gestion des Ressources Humaines. Le volet RH lui est complètement dédié.

Mais je suis d’accord que le fait d’avoir été DRH m’aide dans les prises de décisions puisque j’en connais les conséquences. Surtout celles prises sur le coup de l’émotion car comme le dit le dicton « quand les émotions sont fortes, le niveau d’intelligence est au plus bas ».

 

Une femme à la tête d’un grand groupe industriel. Comment arrivez-vous à gérer, et votre entreprise et votre foyer en tant que femme ?

 

L’on entend souvent dire que concilier la vie professionnelle et la vie familiale s’avère difficile. Pour ma part, comme je vous l’ai dit plus haut, mon ascension au plus haut poste de l’entreprise a été le fruit de travail et de détermination. Je n’ai connu aucune difficulté d’ordre familial pendant mon parcours professionnel car pour l’instant, je ne suis pas encore maman. Cependant, je crois que tout est question d’organisation tant au niveau professionnel que familial. Certes, il existe des difficultés (imprévus) mais elles ne seraient être à la base d’éventuels échecs de part et d’autre.

 

Alexis KACOU BI

 

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