Les Rencontres Pays RHMAG TOGO /« Nous assurer que les RH togolaises sont à même d’exploiter un tel équipement... »


Retrouvez l'interview de M.Mansour Touré-Tia Directeur Général KEKELI Efficient Power

Est-ce que KEKELI dispose de RH adéquates par rapport à ses enjeux de production ?

KEKELI dispose de la première centrale à cycle combiné du Togo. C’est bien nous qui avons introduit cette technologie nouvelle dans le pays. Lors des recrutements, il était difficile pour nous de trouver des profils adéquats pour la faire tourner. Les métiers techniques nécessitent la compétence de base et une formation au métier ou à la spécification. Donc dans notre cas, nous avons plutôt visé des profils de collaborateurs, avec une expérience dans le domaine industriel, que nous avons formés. Comme ERANOVE le fait dans toutes ses filiales, nous avons investi dans la formation en prenant appui sur les procédures déjà rédigées afin de mettre ces nouveaux collaborateurs dans le moule. Il faut dire que notre cas était assez particulier étant donné que l’entreprise était nouvelle avec le recrutement de collaborateurs issus d’un autre environnement et qu’il a fallu inscrire à la fois dans la démarche d’un groupe et dans une procédure métier. J’avoue que c’était un véritable défi auquel nous avons fait face.

Quelles ont été les premières actions entreprises au lancement du projet ?

Pour lancer le projet nous avons été contraints de revoir les niveaux de qualification parce que nous ne disposions pas assez de profils techniques conformes à nos exigences. Mais nous avons mis un point d’honneur sur la formation métier afin de pallier la situation. En plus de ces formations, nous avons initié un programme d’immersion dans lequel la plupart de nos collaborateurs se sont rendus dans nos usines à l’extérieur du Togo notamment à CIPREL et CIE en Côte d’Ivoire.


Comment êtes-vous parvenus à gérer à la fois ce double brassage culturel et métier depuis la création de cette entreprise ?

Le secret de cette prouesse réside dans le fait que nous avons pris appui sur les procédures et méthodes écrites au niveau du Groupe. C‘est vrai que la centrale thermique du Togo était nouvelle mais il existait déjà des unités en exploitation au niveau du groupe ERANOVE. Donc il fallait juste les amener à prendre place dans la machine. Pour cela, nous avons prioritairement sollicité des experts de la Côte d’Ivoire sur les parties Production et Maintenance pour former les équipes. Et aujourd’hui le résultat est là. Le défi pour nous était que l’équipe en construction soit confiante afin de nous assurer que les RH togolaises sont à même d’exploiter un tel équipement. Je crois que nous sommes de plus en plus rassurés.

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Au regard des actions RH initiées par KEKELI, quelle relation entretenez-vous avec votre DRH ? Est-ce un tandem ou un duo ?

Ayant intégré l’une des filiales du groupe ERANOVE depuis une vingtaine d’années, nous avons eu la chance de connaître le Président Marcel Zadi Kessy. Il nous a inculqué que l’homme est au cœur de tout. Le Président a recruté à l’époque des experts, destechniciens, etc. dans les filiales CIE-SODECI mais il restait le maître de la gestion des RH au sein de ces structures. C’est donc ce message fort qui nous a guidé quand on sait que le premier gestionnaire des RH au sein d’une organisation est le DG. Le DRH n’est qu’un délégataire. Donc pour que la collaboration DG et DRH puisse fonctionner, ceux-ci doivent fonctionner en tandem. C’est ainsi que je perçois cette collaboration.


Un mot sur les questions de fidélisation du personnel. Outre la politique sociale du groupe ERANOVE, quels sont les outils que KEKELI a pu développer en direction de
son personnel
?

Je pense que la politique générale du groupe ERANOVE est une force que nous pouvons partager à l’écosystème RH du Togo. Au travers de cette politique, nous avons mis en place des dispositifs de transport du personnel qui, pour nous, semblaient quelque chose de logique, mais apparaissaient comme quelque chose de nouveau au Togo. Nous avons créé une cantine au sein de KEKELI avec une contribution assez modeste de la part des collaborateurs.
L’ensemble des collaborateurs ainsi que leurs ayants droit sont couverts par une assurance maladie dès le premier jour de leur prise effective de service. Outre ces mesures, tous les salariés sont déclarés à la Caisse de sécurité sociale. Il y a également la formation ainsi que le dialogue social instauré au sein de l’entreprise au cours duquel tout collaborateur a la possibilité de s’exprimer et d’avoir accès au Directeur général. Je pense que la fidélisation va au-delà d’une question d’ordre salarial. Pour cela, il faudrait que les salariés se sentent à leur aise dans un environnement où il fait beau vivre et auquel chacun peut se sentir heureux d’appartenir.

 

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